"Vous chassez pour compenser votre petite b***" (3/4)


Voir la partie 2


10) "vous polluez, vous rejetez des milliers de tonnes de plombs et de douilles dans la nature"


"Des dizaines de milliers de tonnes de plomb dans la nature : le cadeau empoisonné des chasseurs"

C’est ce qu’a écrit 30 millions de conneries, pardon je veux dire 30 millions d’amis. Leur source c’est l’Agence européenne des produits chimiques, dans une étude sortie en 2018. Sauf que ce que 30 millions d’amis ne précise pas, c’est que, premièrement, cette étude concerne uniquement les milieux humides, les espèces étudiées, ce sont les espèces aquatiques. Deuxièmement, 30 millions d’amis n’a tout simplement pas lu l’étude qu’ils prétendent connaître, sinon ils auraient su dès le départ que l’agence a posé des limites dans leur problématique :
-1ère limite : L’ingestion directe de plomb par les oiseaux d'eau.
-2ème limite : L’ingestion indirecte par les charognards & prédateurs.
-3ème limite : L’ingestion par les consommateurs de viande de gibier.
Sauf dans de très rares cas particuliers, il ne s'agit pas de pollution des sols ni des nappes phréatiques. Donc est-ce que l’environnement, la faune sauvage et la santé humaine sont menacés ? Peut être que oui, peut être que non. En tout cas ce n’est pas l’objet de cette étude. Désolé 30 millions d’amis, mais faut d’abord lire les études avant de pondre un article de merde. Sans compter qu’avec leur pote à la compote Pierre Rigaux, oui encore et toujours lui, mentent ouvertement sur les chiffres. Je cite : "5 000 tonnes de plomb sont actuellement dispersées dans les zones humides à cause de la chasse, 14 000 tonnes dans les zones non-humides." Ils parlent même d’empoisonnement pour l’environnement et les humains.

Ce sont des conneries. Ce que je ne vous ai pas dit, c’est que ces fameuses 20 000 tonnes qui viennent du même rapport cité par 30 millions d’amis & cie concernent toute l’Union Européenne. Il n'y a aucune estimation officielle pour la France. Les 5000 évoqués par les anti-chasses sont le fruit d’un calcul débile à partir des 20 000 et déduit du nombre de chasseurs... Mais on va recalculer tout ça ensemble. Mettons déjà un préambule : Le plomb est un polluant, personne ne le conteste. Surtout dans les zones humides comme le montre l’étude de l’agence européenne. C’est pour cette raison que les munitions au plomb ont été interdites près des zones humides.
Pour cela nous aurons besoin de quelques données :
-La quantité de plomb émise par les tirs.
-La quantité de plomb déjà présente naturellement dans le sol.

Tout d'abord, selon le site economie.gouv, en 2005 la France "consommait" 50 millions d’euros en valeur de cartouches à plomb et 20 millions de munitions métalliques. En nombre total ça nous fait à peu près 100 millions de cartouches à plomb, et 40 millions le métal.
75% de ces munitions sont destinés à la chasse. Le poids moyen d’une balle de carabine est d’environ 7g, contre 28 pour une cartouche de plomb.
Donc petit calcul simple :
Pour le plomb : 100 millions * 28 * (0,75/100)% = 2 100 000 000g de plomb. Ce qui nous fait 2100 tonnes. C'est beaucoup ? Pas sûr. Le territoire chassable en France c’est 37 millions d’hectares. Ramenons nos 2100 tonnes à l'hectare : Ça nous fait 57 grammes/hectare/an. Vous imaginez ? En moyenne, 57g par hectare et par an. C'est que dalle.

Dans le sol français, il n'y a pas que de l’humus et de l’azote. Il y a tout un tas d’autres métaux lourds : De l'argent, de l'or, du fer, du charbon, du pétrole, et du plomb.
Voici les données : Environ 100 kg de plomb naturellement présent dans le sol par hectare. Je répète : 100kg. On a l'état naturel 100 kg de plomb dans la terre de surface, sans qu'aucun cas de saturnisme de masse ne soit détecté dans la faune. Pourtant il y a des animaux qui broutent, et d'autres qui creusent. Et la chasse dans tout ça ? Et bien la chasse avec ces 57g/ha/an représente chaque année 0,06% du plomb naturellement présent dans le sol.
0,06%. Je répète encore une fois pour que ça percute : 0,06%. Donc 30 millions d’amis, Pierre Rigaux, va falloir arrêter de prendre les gens pour des cons. Hors zone humide le plomb de chasse ne pose AUCUN problème sanitaire tant les quantités émises sont merdiques sur le territoire. Même l’étude de L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation est citée à tord par les anti-chasses. Elle précise noir sur blanc qu’elle ne peut rien conclure étant donné qu'ils n'ont pas assez de données pour leur permettre d'évaluer le risque sanitaire, et dans l'attente de ces données l'agence ne fait que des recommandations... Il s’agit donc uniquement d’un principe de précaution. L’argument de la pollution est une blague, le risque de saturnisme sur les humains n’existe que dans votre tête. Le plomb est tellement un problème qu’il n’apparait même pas dans le dernier rapport de synthèse de la pollution en France, sur plus de 180 pages...

Dans une autre étude consacrée cette fois aux oiseaux, la seule espèce d’oiseaux dans le monde pour laquelle un impact grave a été identifié est le Condor de Californie. Il n'y a aucune étude mettant en cause des problèmes de saturnisme par le plomb de chasse hors zone humide. Citez-moi des condamnations de fédérations de chasse pour ce phénomène. Le seul risque était les points d’eau mais c'est réglé par le tir de grenaille d'acier qui est obligatoire. Du reste le tir de grenaille d'acier ou de substituts au plomb devrait se généraliser à très court terme, de mémoire je crois que c’était 2023. Donc Pierre Rigaux, 30 millions d’amis, la tronche en biais, je vous le dis, vous racontez de la merde.
Si on élargit le champ de recherche en dehors de la chasse, à l’échelle mondial, ce sont 300 000 tonnes de plomb qui ont été émises depuis le début d’année, dont 95% d’origine humaine. Donc au lieu de vous focaliser sur les 57 grammes/hectare, vous devriez plutôt vous tourner vers les métropoles. Quand vous vivrez hors civilisation vous serez en position de la ramener, mais pas avant.




11) "Un tier des espèces chassables sont menacées"

C’est ce qu’a écrit le journal Libération dans un article paru en février 2020 dans lequel ils affirment que 30 à 40% des espèces chassables sont dans un mauvais état de conservation, si l’on s’en tient à la seule liste rouge des espèces menacées par l’UICN.

Premier bémol et pas des moindres, l’article est réservé aux abonnés. Et comme je n’ai aucune envie de leur donner mon argent je n’ai pas pas pu le lire en entier, mais heureusement ils ont donné la liste des espèces dans le 1er paragraphe, ce qui m’arrange bien.
Mais tout d’abord il faut savoir que La liste rouge de l’UICN, c’est un inventaire de l’état de conservation des espèces. Y compris quand cet état est BON. La présence d’une espèce dans cette liste signifie que cet état a été évalué, pas nécessairement qu’il est mauvais. Ici par exemple vous avez la liste rouge d’espèces d’oiseaux métropolitains de 2016, est-ce que la totalité des espèces sur cette liste est menacée de disparition ? Bien sûr que non. Regardez les mentions à droite : LC, NA, VU, certaines espèces sont en jaune, d’autre sans couleurs, à quoi ça correspond tout ça ? Et bien vous avez la légende juste en bas : LC = préoccupation mineure, NA = non applicable, et les espèces en danger critique sont représentés en rouge.

Le grand tétras par exemple fait l’objet d’une préoccupation mineure, et est classée comme vulnérable, mais n’est pas en danger d’extinction. On reviendra sur son cas plus tard.

Comme on l’a déjà vu l’UICN compte la chasse parmi les outils d’aide à la conservation, que ça vous plaise ou non. Lisez leur déclaration au 2ème Congrès mondial de la nature 2000, dans l’article 2 de l’assemblée nationale le 12 mars 2015 : "Le principe de la conservation par l’utilisation durable, en vertu duquel l’utilisation des ressources biologiques sauvages, à condition qu’elle soit durable, est un instrument important au service de la conservation de la biodiversité, parce que les avantages économiques et sociaux qui en découlent incitent les utilisateurs à conserver ces ressources."
"Cet amendement vise à inscrire le principe « de la conservation et de l’utilisation durable des ressources biologiques sauvages », reconnu par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) comme un instrument important au service de la conservation de la nature, parce que les avantages économiques et sociaux qui en découlent incitent les utilisateurs à conserver ces ressources." (1)

Deuxièmement la protection d’une espèce, même menacée, n’est pas incompatible avec la régulation des individus posant des problèmes localement, qui se renouvelleront de toute manière. C’est le contraire qui serait absurde. Tout est question de dosage, ce qui est le rôle de la règlementation actuelle.

Une espèce peut très bien être en état de conservation inquiétant à une échelle globale, nationale, et en même temps être abondante dans certains endroits localisés et y poser des problèmes. Sur une échelle globale, "en moyenne", elle sera classée en liste rouge mais à des échelles plus fines sa situation pourra être très variable, voire même très bonne en quelques localités. La gestion doit donc s’adapter à ces échelles fines et situations variables et ne pas être en tout ou rien. C’est ce que fait la règlementation actuelle où le classement en "nuisible" et donc la régulation se décide à l’échelle de chaque département et même de chaque petite région agricole. Et l’Administration veille au juste dosage et équilibre afin de ne pas mettre en péril l’espèce à l’échelle globale. Ainsi, dans cette recherche d’équilibre, certaines espèces ne sont classées « nuisibles » que dans quelques départements en France, voire parties de départements, et pas sur l’ensemble du territoire national.

La Commission Européenne a elle aussi apporté son soutien à cette conservation par l’utilisation, dans un article paru en 2008 intitulé : Guide sur la chasse durable en application de la Directive Oiseaux. A la page 24 on peut y lire ça : "On peut considérer qu'une espèce d'oiseau se trouve dans un état de conservation défavorable lorsque la somme des influences agissant sur l'espèce concernée affecte négativement la répartition et l'abondance à long terme de sa population. Ceci couvre une situation dans laquelle les données relatives à la dynamique de la population montrent que l'espèce ne se maintient pas à long terme comme un élément viable de ses habitats naturels. Il va de soi qu'il n'est généralement pas recommandé de soumettre ces espèces ou populations à la chasse, même si la chasse n'est pas la cause de leur état de conservation défavorable ou n'y contribue pas. Toutefois, autoriser la chasse d'une espèce peut constituer une forte incitation à gérer les habitats et à influer sur d'autres facteurs qui participent au déclin de la population, en contribuant ainsi à l'objectif de remettre les populations dans un état de conservation favorable."


Mais revenons à l’article de Libération :

  • Prenons la sarcelle d’été, sur le site de l’uicn, peut lire ça : "La tendance globale de la population est à la baisse, bien que certaines populations aient des tendances inconnues ou soient stables (Wetlands International 2015). On estime que la population européenne diminue de moins de 25 % en trois générations"
    A aucun moment l’espèce n’est classée comme menacée. Ils disent que la tendance globale est à la baisse mais avec certaines populations classées stables. D’après la dernière évaluation, sa tendance est même classée "moins préoccupante". Où voyez-vous un danger d’extinction là-dedans ?

  • Dans le cas de la bécassine des marais : "La tendance globale de la population peut être à la baisse, bien que certaines populations puissent être stables et d'autres aient des tendances inconnues (Wetlands International 2015). On estime que la population européenne a connu un déclin modéré entre 1980 et 2013"
    Sa tendance est même déclarée comme "moins préoccupante". La population ici n’est donc pas non plus menacée d’extinction.

  • Pour le lapin de garenne, là oui il est en voie de disparition. Mais, et oui il y a un mais, je ne peux que vous inviter sur réfléchir à l’impact réel du prélèvement de 100 000 lapins par saison sur une population de plus de 1 460 000 individus dans les Pyrénées dont la préservation doit considérablement aux actions des chasseurs pour maintenir leur habitat naturel.

  • Dans le cas du putois d’europe, il est classé comme "moins préoccupant". Aucune menace de disparition pour cette espèce.

  • Pour la macreuse brune, elle est classée vulnérable mais pas en danger d’extinction.

  • Pour le grand tétras c’est la même chose, situation moins préoccupante, aucun danger d’extinction. Jean-Marc Delcasso, le président de la fédération de chasse des Hautes-Pyrénées, dit même ceci : "Quand l'indice de reproduction n'est pas bon, inférieur à un, c'est-à-dire moins d'un oisillon par poule, on ne le chasse pas. On n'a pas attendu que les écolos nous le disent. On n'a aucun intérêt dans les Pyrénées à voir disparaître le Grand tétras !"
    Emmanuel Menoni, un spécialiste du grand tétras qui travaille pour l’OFB complète : "la chasse a été un problème, mais elle ne l'est plus. Avec des niveaux de prélèvements aussi bas, c'est un mauvais procès que l'on fait aux chasseurs. Les quantités prélevées sont aujourd'hui insignifiantes et ne jouent plus de rôle démographique."


Donc au final Libération vous a raconté full bullshit, autant je ne suis pas mathématicien, autant je suis sûr de moi si je vous qu’une espèce sur 89, ça ne fait pas 30%. Une espèce peut être "protégée" selon la convention de Berne et les Directives européennes Habitats et Oiseaux, sans que cela interdise son exploitation raisonnée, comme pour le lapin de garenne. Ce n’est que dans le cas d’une espèce classée strictement protégée que sa chasse est interdite. Sauf qu’aucune espèce classée strictement protégée n’est chassée en France. Que des affirmations sans fondement qui ne reposent sur rien...

Depuis 1850 à nos jours la surface forestière a doublée en France, on considère que la forêt gagne 30000 hectares chaque année, toujours en France. On est passé de 9 millions d’hectares il y a 170 ans, à 17 millions aujourd’hui.


Les surfaces de peuplement du cerf ont été multiplié par 2,5 ; et les effectifs par 4 ces 30 dernières années. Il est tout sauf en déclin. Parallèlement les ongulés de montagne ont suivi la même progression en nombre, les effectifs du chamois et du bouquetin ont plus que doublé en 20 ans, avec une colonisation des milieux de plus basse altitude. Le chevreuil et le sanglier occupent dorénavant tous les départements sauf ceux de Corse pour le chevreuil, et tous les types d’habitats présents en France. Ils continuent aussi leur progression en altitude, et sont à présent observés à plus de 2 500m.

J'aimerais donc bien qu'on me dise, enfin, exactement, sans détours, sans remonter au bouquetin des Pyrénées de 1910, de quelle(s) espèce(s) la chasse en France provoqué l'extinction disons... depuis l’armistice de 1945, comme ça vous avez une bonne marge.




12) Le cas des nuisibles avec un cas particulier, le renard


Ah le renard ! Cet être majestueux et rusé, idolâtré par les anti-chasses même s’ils n’en ont jamais vu en vrai, dont les veines gonflent comme des fruits trop mûrs quand ils apprennent sa chasse. "Ce n’est pas un nuisible" chantent-ils en choeur. "Il chasse les rongeurs" clament-ils à l’unisson. Mais est-ce qu’ils savent vraiment ce qu’est un nuisible ? Est-ce qu’ils les tenants aboutissants qui mènent à sa régulation ? J’ai ma petite idée.

Pour les anti-chasses, "nuisible" ça équivaut presque à une insulte, et pourtant ça n’a rien à voir. La définition de "nuisible" c’est : "Une espèce animale dont la présence cause des dommages, en particulier à l'agriculture". Rien de péjoratif là-dedans. Le mot "nuisible" c’est un terme de technique juridique de jugement de valeur. Il est normal que les termes juridiques soient anthropocentrés, car le Droit concerne ici les humains. L’Etat lui-même a recours à la régulation de certaines espèces de même que les associations de protection de la nature dans leurs programmes écologiques : Par exemple La Réserve Naturelle des marais de Séné régule aussi le renard, tout comme sur la demande du Groupe Ornithologique Normand, sur l’ïle de St Marcouf ce sont les mustélidés et le renard qui sont piégés pour protéger les colonies d’oiseaux marins protégés. La règlementation "nuisible" donne à celui qui serait victime de dégâts et dommages la possibilité d’agir par des moyens légaux, la possibilité d’exercer son droit de défense. Supprimer ces moyens serait priver les personnes de ce droit de défense qui, alors qu’elles ne sont pas indemnisées de ces dommages, n’auraient d’autre recours que la défense illégale, c’est-à-dire le poison, ce que personne ne souhaite. Elles ne resteraient pas les bras croisés assister à la destruction de leurs biens sans réagir. Le droit de défendre ses biens est un droit fondamental de la personne, à la racine de notre droit qui s’appelle la protection de la propriété. La régulation ou le contrôle des animaux prédateurs est l’expression de ce droit dans le cas des éleveurs et des agriculteurs.
Ce droit est donc on ne peut plus légitime. L’intérêt cynégétique est aussi un intérêt légitime car la chasse est reconnue d’intérêt général par la Loi, et n’est donc pas le simple intérêt particulier d’une minorité.

Deuxième point, une espèce n’est pas classée "nuisible" en tant que telle, mais au cas par cas en fonction du contexte local dans lequel elle évolue. Ce n’est pas ce qu’elle est, c’est ce qu’elle fait ici et maintenant qui peut être nuisible. On ne peut classer une espèce comme "nuisible" dans tout ou partie d’un département que s’il est avéré qu’elle y a déjà commis des dégâts importants ou s’il est démontré qu’elle est abondante et que des risques de dégâts importants existent. Ce sont les Directives européennes et les Juges du Conseil d’Etat qui ont fixé ces critères, pas les chasseurs, ni les agriculteurs.

Troisième point, l’équilibre prédateurs-proies nécessite l’existence de superprédateurs. Or ceux-ci ont disparu dans nos écosystèmes et le chasseur doit jouer ce rôle. Au sein des chaînes trophiques, le renard et autres mustélidés se placent à l’étage des méso-prédateurs (1, 2), c’est-à-dire que dans les écosystèmes naturels ils sont régulés eux-mêmes par des superprédateurs. Or ceux-ci ont disparu dans la plupart de nos pays occidentaux et c'est qui la chasse doit jouer ce rôle de super-prédation, faute de quoi les mésoprédateurs peuvent proliférer excessivement par rapport à leurs proies. Sans super-prédateurs, ce sont alors les maladies qui peuvent réguler ces espèces, comme par exemple la gale chez le renard. Comment se satisfaire de laisser faire la gale et les souffrances qui vont avec ?

Mais ce n’est pas parce qu’une espèce est classée "nuisible" qu’elle sera effectivement régulée partout et en tout temps. Par exemple il y a du piégeage dans moins d’une commune sur 5 en France. L’inscription sur les listes des "nuisible" n’est pas une obligation de faire, une obligation de réguler. C’est une simple autorisation administrative encadrée, au cas où. Là où régnait autrefois la liberté totale du particulier.

L’aspas parle de 600 000 à 1 million de renards tués par an. Ce chiffre est complètement faux. La réalité est plus proche de 500 000 renards, et 500 000 ça ne fait que 0,01 renard par hectare, largement moins que les effectifs présents. Les dernières données scientifiques récoltées par l'ONCFS montrent que les populations de renard en France sont stables voire en légère augmentation, et ce malgré la régulation qui est faite. (1, 2, 3, 4)

Le piégeage ce n’est ni cruel ni immoral. La chasse est interdite de nuit, donc face à des espèces nocturnes, rusées, intelligentes et discrètes, le piégeage est irremplaçable, sinon c’est le poison. Les méthodes alternatives ou préventives peuvent rendre quelques services mais elles ne sont souvent que des pansements sur des jambes de bois. Ou alors elles sont inapplicables ou non durables dans le temps. Surtout que le piégeage s’est modernisé et humanisé, le piège à mâchoire par exemple est interdit. Les pièges autorisés doivent être homologués par l’Administration selon des critères de sélectivité, de sécurité publique et de limitation de la souffrance des animaux.

Quatrième point, l’objectif de la régulation du renard n’est pas de réduire les densités de populations sur le long terme mais temporairement chaque année pour favoriser la reproduction annuelle des proies. La régulation actuelle en France ne réduit pas les effectifs sur le long terme, elle contient leur augmentation, ce qui est déjà utile.

Cinquième point, près de 10 millions d’euros de dégâts des ESOD ont été déclarés en 2014 et ça n’est que la partie visible de l’iceberg, car comme ces dégâts ne sont pas indemnisés ils ne sont généralement pas tous déclarés. Le renard mange des poules depuis que les poules existent, c’est un fait et les faits sont têtus. La vérité est que ces espèces sont à la fois utiles ET nuisibles. Utile ET nuisible ce n’est pas une contradiction mais une dualité. L’un n’empêche pas l’autre. Dans la nature tout n’est pas noir ou blanc, le vivant est souvent bien plus complexe. Il faut ménager la chèvre et le chou. C’est ce que fait la règlementation. La question n’est pas de savoir si l’animal est davantage utile que nuisible, en droit cette question ne se pose même pas : Dès l’instant où il peut commettre des nuisances, le droit fondamental de la personne de s’en défendre doit être respecté dans certaines limites préservant l’espèce elle-même. Quant à l’affirmation que le renard serait davantage utile que nuisible à l’agriculteur ou à éleveur, seul ce dernier dans sa situation particulière est à même de faire la balance entre ses avantages et ses inconvénients. Ce n’est certainement pas aux anti-chasses et aux écologistes de le faire à sa place.
En Angleterre il y en a qui ont arrêtés les prélèvements, ils ont eu des problèmes.
Et l'Aspas propose quelle(s) solution(s) pour régler ce problème ? Et bien ils proposent d’installer... Des clôtures. Ça aurait pu, mais non. Tout simplement parce que les protections des poulaillers sont méconnues du grand public, ça coûte le double d'un poulailler classique, sans compter le coût énergétique et la surveillance.

Sixième point, les espèces classées nuisibles ne sont ni dans un mauvais état de conservation, ni en déclin. Ces espèces sont très communes en France, présentes quasiment partout et abondantes. Ça n’est pas parce qu’on ne les voit pas qu’il n’y en a pas. Aucune n’est classée "menacée" dans la liste rouge française.

Septième point, l’Echinococcose, une maladie parasitaire qu’on attrape au contact des animaux. L’Aspas affirme que la régulation du renard est inutile pour lutter contre cette maladie. Oui et non. Certes une régulation du renard telle que pratiquée habituellement sur une échelle locale ne permet pas de faire baisser la prévalence de cette maladie dans la population vulpine en raison de l’immigration de subadultes, mais en revanche cette régulation permet de maintenir à un certain seuil de densité cette population et est ainsi prompte à éviter la recrudescence de la maladie dans la population humaine. Concrètement donc, la régulation du renard telle qu’elle se pratique actuellement ne suffit pas à réduire sa progression mais elle suffit à éviter leur augmentation, et donc l’augmentation de la maladie. La proportion de renards infestés par le parasite a doublé en 20 ans dans les régions historiques de cette maladie. Le risque de contamination humaine augmente aussi. Cette augmentation du risque est confirmée par le Centre National de Référence de Besançon, qui recense tous les cas humains depuis 35 ans. Depuis une dizaine d’années, l’augmentation du nombre de cas humains est important, avec plus de 700 cas enregistrés à ce jour dont 47 nouveaux cas en 2017.

Huitième point, la population de campagnols. Autre argument de l’Aspas, un renard peut consommer à lui seul entre 3000 et 6300 campagnols dans l’année. Ce qui est vrai mais ne vous faites pas trop de plans sur la comète, c’est loin d’être aussi simple. Effectivement le renard est un prédateur naturel de petits mammifères dont les campagnols. Cependant c'est une fausse bonne solution pour un problème mal défini. Certes le renard peut être une aide aux agriculteurs, mais le renard ne peut contenir les pullulations de campagnols à lui seul. Et le report de prédation sur d'autres espèces (protégées) en période de déclin de ces cycles de pullulation peut avoir un impact négatif, notamment sur la petite faune et les oiseaux. C’est ce qu’a démontré Guillaume Halliez dans une étude publiée en 2015 intitulée : "Pratiques, prédateurs, proies, pullulations de campagnols prairiaux et biodiversité"

Il est important de tenir compte de l'ensemble du cortège de prédateurs-proies, ainsi que de leur habitat. Le renard n'est qu'un tout petit bout du problème. Pour se refocaliser sur le campagnol, dans les régions touchées par la problématique, la cause première du problème est l’homogénéisation du paysage agricole suivi de la monoculture, lesquels favorisent à l’extrême le campagnol, ses pullulations cycliques et sa propagation dans le paysage. En se focalisant sur la prédation on ne s’attaque qu’aux symptômes et pas à la cause. Le renard ne peut juguler une pullulation de campagnol dans ce type de paysage agricole. Face au nombre, les renards arrivent vite à saturation dans leur consommation de campagnols. C’est l’effet de débordement : Les prédateurs sont débordés par la masse sans cesse multipliée des campagnols, ils ne peuvent en manger plus que leur ration journalière. Dans ce type de paysage agricole très favorable aux rongeurs, les prédateurs peuvent certes retarder une pullulation mais pas l’annuler. De plus en fin de cycle de pullulation, les prédateurs qui se seront multipliés grâce à l’abondance des campagnol, devront se reporter sur d’autres espèces de proies, souvent plus fragiles, notamment du gibier ou des espèces protégées.




13) La sécurité à la chasse


400 morts en 20 ans. C’est que les anti-chasses répètent à l’infini quand on parle de sécurité à la chasse. Mais est-ce qu’on peut leur en vouloir pour autant ? Dans la mesure où les médias propagent cette idée comme un virus à longueur de temps, non, on ne peut pas en vouloir aux plus crédules de l’être. J’ai juste eu à taper 5 termes dans la barre de recherche google pour être spammé d’article de propagande de la part des médias. C’est en lisant ce genre de torchon qu’on se rend compte que le métier de journaliste en perdition. 0 efforts de recherche, aucune source croisée, toujours les mêmes conneries qui ressortent, articles copiés/collés entre eux, on voudrait quand même pas être originale. Des vrais journalistes comme Romain Molina ils se comptent sur les doigts d’un bébé et ça me désole. Alors je vais vous montrer à quoi ça ressemble un vrai travail de journaliste.

Un peu de mathématiques ? Rigolons un peu façon zététique :
Tout d’abord il est difficile d’estimer avec certitude le nombre de coups de feu tirés chaque année à la chasse. On va donc prendre la seule estimation étayée (ONCFS), celle du nombre de tirs à balle lors de la seule chasse collective au grand gibier, c’est-à-dire 7 millions de tirs par saison. Parmi ce nombre on estime une moyenne de 159 accidents par an, dont 20 mortels.

Et parmi ces accidents mortels, 85% concernent des chasseurs et non des tierces personnes. Donc petit calcul simple à la portée de tout le monde : 0,15*20 = 3 morts par an en moyenne.
Par rapport au nombre d'accidents non mortels chaque année ça nous fait (3/159)*100 = 1,88%.
Donc parmi les victimes d'accidents mortels de la chasse il n'y a donc que 2% qui sont des tierces personnes... Et tous les accidents confondus ne concernent que 0,0022% des coups de feu, vous pouvez vérifier c'est un simple calcul de produit en croix.
Quelle est donc la proportion de morts non chasseurs par rapport aux nombres de coups de feu ? Facile : (3/7.0^6)*100 = 0,000043%. La proportion de morts non chasseurs par rapport aux nombre de tirs est donc de 4,3*10^-5%... Attendez Je répète : 10^-5%. Je répète encore une fois pour que ça percute : 10^-5%. Quand d'autres activités avec plus d’un million d’adhérents pourront aligner de telles statistiques on en reparlera.

On va d’ailleurs regarder tout ça en détails : La santé publique a sorti un document en janvier 2020 qui recense les décès traumatiques en pratique sportive entre 2017 et 2018.
Je vous invite à regarder le graphique à la page 13. A en croire une bonne partie des médias, la chasse est une activité dangereuse et provoque des morts tous les week ends. Alors si on devait reprendre tous les échos relayés par les médias locaux ou nationaux, on pourrait le croire. Sauf que si on creuse les chiffres un peu plus loin que la première page google, on tombe sur ce graphique et on s’aperçoit que non seulement la chasse n’est pas en pole position mais surtout compte tenu du nombre d’adhérents, la chasse est nettement plus sécurisante que bien d’autres activités. On va lire le paragraphe au-dessus : "Les sports de montagne sont à l’origine de la part la plus importante de décès traumatiques (37%), viennent ensuite les sports aquatiques (23%), les sports à air moteur (12%), les sports mécaniques (9%), les autres sports (8%), les sports à air sans moteur (7%) et la chasse (4%) en dernière position."
Et quand on sait que l’alpinisme, le ski et la plongée ont entre 85 000 et 160 000 licenciés, et qu’à côté de cela la chasse et la pêche en ont plus d’un million chacun, il ne faut pas avoir obtenu une licence de maths pour comprendre qu’il y a un mort sur 3000 pratiquants en alpinisme, et un mort pour 50 000 pratiquants à la chasse...

Est-ce que j’ai mentionné aussi les accidents domestiques ? 20 000 accidents par an, c’est-à-dire 61% des accidents de la vie courante. 11 millions de blessés par an dont 4,5 millions se rendent aux urgences et 500 000 nécessitent une hospitalisation.

Pendant ce temps, 200 cyclistes finissent sous les roues des voitures, 430 piétons les rejoignent, et 20 000 personnes se tuent en bricolant chez elles. On est plus en sécurité au milieu d'une battue que n'importe où partout ailleurs. Vous avez bien plus de chance de mourir chez vous un dimanche en faisant la sieste qu’en forêt un jour de chasse.

Les accidents de la route justement parlons-en : Sur le site de la sécurité routière ils ont publié un bilan en pdf des accidents de la route en 2020, on recense 45 121 accidents, pour 2780 décès. C’est beaucoup ? C’est surtout 2 000 fois plus que la chasse.

Et par pitié me sortez pas l’excuse "oui mais là c’est différent parce que c’est pas fait exprès et que… bah… eux le fusil c’est sa finalité de tuer, il est créé pour ça le fusil donc euh… bah c’est pas pareil"
Mais qu’est-ce qu’on s’en bat les couilles de ça ! Peu importe pour quoi c'est fait... Quand tu te fais trancher la gorge qu’est-ce que t’en a à foutre que l’objet qui t’a buté ait d’abord servi à couper des carottes ? En quoi c’est important ? Qu’est-ce qu’il en a à foutre le cycliste de savoir que c'est une voiture sans permis ou une arme à feu qui l'a tué ? Dans les 2 cas le résultat c’est le même : Il est mort. Point. Une fois au cimetière l'info ne lui sert à rien... Réfléchissez un peu... Un engin de 1500kg c’est pas une arme pour vous ? Vous saviez pas qu’une twingo lancée à 50 km/h contenait assez d’énergie cinétique pour briser tous les os de votre corps si elle vous percute de plein fouet ? Alors imaginez à 80...
Peu importe quel objet tu tiens dans les mains, n’importe lequel est susceptible de se transformer en arme si tu décides de t’en servir comme telle. Si je vous mets une kalashnikov dans les mains vous n’êtes pas plus dangereux que Ted Bundy avec une cuillère à café...

Cet homme par exemple qui est mort percuté par un cycliste sera ravi d’apprendre que ce n’est pas un fusil qui l’a tué.

Cet homme qui a été tailladé par l’hélice d’un bateau sera aussi super rassuré de savoir que ce n’est pas un fusil qui lui a tranché l'artère fémorale.

Cet homme a lui été percuté par un canot pneumatique. Mais comme ça ne ressemble pas à un fusil, et que "ce n’est pas la finalité de percuter les jet ski" et bien j’imagine qu’on s’en fout aussi.

L’alcool, c’est 36 500 décès par an, ça représente 13% de la mortalité masculine, dans 40% des cas le décès survient avant 65 ans, 22% des décès entre 15 et 34 ans. Et on peut même rajouter +28 000 liés aux maladies développés à cause de l’alcool.

Dans le même registre, la cigarette c’est 75 000 décès par an.

Les véhicules à 2 roues, c’est un loisir aussi, loisir qui est aussi responsable d’une centaine de morts en juin 2021 en agglomération, et en plus ça pollue la planète.

On fait quoi du coup ? On interdit la plongée, l’alpinisme, l’alcool, les bateaux à moteurs, les motos, les bicyclettes et la cigarette ? Après tout ce sont des loisirs tout aussi inutiles que la chasse, ça fait infiniment plus de morts, ça provoque des maladies, ça provoque des souffrances évitables, ça pollue l’environnement, à la différence que la chasse a été reconnue d’utilité publique par les autorités compétentes. Donc quelle est l’excuse de se focaliser uniquement sur la chasse ? Qu’elle est l’excuse logique pour vouloir interdire l’activité la moins dangereuse de toute la liste, et de maintenir celles qui font le plus de morts ? C’est statistiquement illogique et il n’y a aucune raison à ça. Ça ne répond à aucune forme de bon sens. Vous voulez interdire la chasse juste parce que vous n’aimez pas ça, il n’y a aucune autre raison. Vous avez 0 argument. A un moment faut arrêter de faire sa langue de pute et assumer clairement ses positions.

Alors vous la trouvez toujours si dangereuse la chasse ? Vous avez tord. Ne croyez pas que les chasseurs s’en foutent des accidents, ce sont eux les premières victimes, c’est pour ça que la chasse oeuvre tous les jours pour améliorer sa sécurité. Des remises en question, des renforcements de protocoles de sécurité, des nouvelles mesures, tout ça il y en a tous les jours. Et c’est grâce à cette rigueur quotidienne que (preuves à l’appui) :
  • Quand on compare avec nos voisins comme l’Espagne par exemple, il y a 5 fois plus d'accidents mortels de chasse qu'en France alors qu’ils ont 2 fois moins de chasseurs.

  • Selon un bilan de l’OBF, le nombre d’accidents a baissé de 41% depuis les 20 dernières années, avec un nombre d’accidents qui depuis 7 ans, est inférieur à la moyenne des 20 dernières années. Le nombre d’accidents mortels lui a baissé de -71% sur la même période. Une baisse significative et constante.
    Est-ce suffisant ? Non, un mort est toujours un mort de trop mais on est sur la bonne voie. D’une moyenne de 39 accidents mortels en 2000, on est tombé à 3 ! Une division par 8 en 20 ans. Qui peut en dire autant ? La circulation routière ? Le travail ?

  • On même pu atteindre un pourcentage de morts non chasseurs par rapport au nombre de munitions tirés chaque année quasiment égale à 0 (de l’ordre de x*10^-5, soit 0,0000x%). Sur les saisons 2014-2015, et 2016-2017, il y a même eu 0 mort non chasseurs. 0. Mais ça les médias s’en foutent, vous ne verrez jamais ces infos dans la presse mainstream. Ce qui compte c’est uniquement de faire les putes à buzz, du clic, donc de l’argent.



Mais alors qu’est-ce qui peut expliquer cette peur de sortir en forêt chez une petite minorité de personne ? Je dis petite minorité parce que chez l’écrasante majorité la propagande par la peur ne fonctionne pas. 700 millions de visites chaque année dans les forêts françaises. Avec 9 français sur 10 qui vont au moins 1 fois par an en forêt... Petite parenthèse : Avec 700 millions de visites par an, et 7 millions de tirs, le risque d’être victime d’un accident de chasse est de l’ordre de 1 sur plus de 46 millions. Voili voilou. Vous faites ce que vous voulez de cette information.

Pour les 1 sur 10 qui restent comment ça se passent ? Sur la saison 2020-2021, il y a eu 1 mort non chasseur. C'est un mort de trop, bien sûr. C'est aussi UN mort. UN. Pas 100, ni 1000. Un. 65 millions de français auraient peur de sortir de chez eux parce qu'il y a eu UN mort ? Ne soyez pas ridicules... Un mort ça peut faire peur aux voisins, à la commune. Mais pas à quelqu’un qui habite à 300km du drame... Pour qu'un mort en Isère fasse peur à un parisien, il faut faire appel à des marchands de peur, des marketing men. Des gens dont c'est l'objectif de foutre la trouille aux autres. Si vous avez peur de sortir de chez vous parce qu'il y a eu UNE mort accidentelle à 300km de chez vous, je vous rassure tout de suite ce n'est pas à cause de la chasse, vous êtes juste des peureux par nature. Avoir peur le dimanche en forêt mais ne pas avoir peur sur la route ou à la plage, c'est statistiquement incohérent et ça relève donc de la phobie. Je pense qu'une petite thérapie par l'immersion vous ferez le plus grand bien. C’est pour ça que je vous invite à prendre contact avec la fédération de chasse de votre domicile pour prévoir de les accompagner pendant une sortie, vous pourrez alors en débattre de vive voix ça serait plus constructif que de vous faire une syncope derrière votre écran. Surtout des gens qui soi-disants entendent les "balles qui sifflent". Je me demande comme ça se passe quand ils se baladent en forêt un jour de chasse. Ça doit faire très mal aux oreilles...

Il y a 30 000 morts accidentelles chaque année. Les causes sont innombrables. Cloisonner la société pour toutes les éviter va se résumer à s'enrouler dans un matelas et attendre la mort. Sans interaction avec autrui. Et vous voudriez d'un pays comme ça ? Sous anti-dépresseurs prescrit par les marchands de peur tétanisés à l'idée de sortir de chez vous parce qu'un cycliste s'est fait écraser à Toulouse, qu'un piéton s'est fait renverser à Lille ou qu'un enfant s'est noyé à Brest ? C’est ça la vie en collectivité, ça implique aussi des risques d’accidents... Demain je me ferai peut-être écraser en traversant la route. Mais j'accepte de vivre avec ce risque. Sinon il faut tout interdire ou vivre sur une île, tout seul. Le camp du bien prétendue, qui décrie et critique en voulant interdire des pratiques vieilles comme le monde sous prétexte de sauver la nature et les animaux qui l'habitent, alors que souvent se sont exactement les mêmes qui la pollue, qui la détruise, et qui ne la respecte pas...




14) "La chasse fait plus de morts que le terrorisme"


On pourrait croire à une blague, on se dit que c’est pas possible d’avoir un QI aussi peu développé, mais non c’est bien réel. Allons quand même répondre sur le fond. Les imbéciles qui pensent comme ça demandez-vous combien est-ce qu’il y a de terroristes en France, et combien il y a de chasseurs. Vous aurez l’air moins con qu’en faisant exprès de prendre le problème à l’envers. Ou alors c’est même pas fait exprès ? Ce qui serait pire... Enfin bref tout en France fait plus de morts que le terrorisme : La randonnée, le vélo, le ski, la plongée, etc.

Surtout que le terrorisme, ce n'est pas "qu'une" centaine de morts. Ce sont des milliers de blessés. C’est vigipirate depuis la fin des années 90. C’est 2 ans d’état d’alerte entre 2015 et 2017. Des centaines de familles déchirées. Des quartiers perdus. Des journalistes qui se taisent. Des professeurs qui baissent les yeux. Une éducation nationale soumise et paralysée par la flippe. Des secteurs qui perdent des milliards d’euros comme le tourisme. Des dépenses considérables pour l'Etat dans le renseignement et sécurité, et donc par extension des dépenses par le contribuable. Ce sont aussi des agressions gratuites pour le plaisir tous les jours. Des attaques au marteau, au couteau, aux armes automatiques, au sabre. Des fonctionnaires décapités, des femmes de tout âge violées, agressées, des chauffeurs de bus lynchés, Le terrorisme est quotidien.
Le terrorisme, c'est surtout une méthode. Le but, ce n'est pas empiler les cadavres, mais de créer un climat de terreur. Mission accomplie. Les petits lâches comme cette personne répètent bêtement que le terrorisme, c'est-à-dire des innocents qui servent de chair à couteau par des fanatiques musulmans, c'est moins grave que la chasse parce que ça fait moins de morts. La réalité : Vous avez peur de vous confronter à eux et vous baissez les yeux car vous êtes lâches. Vous pouvez instrumentaliser les morts comme vous voulez, vos comparaisons restent dégueulasses. Le terroriste assassine, c’est à dire qu’il tue volontairement, avec préméditation, dans l’intention explicite de terroriser une population. Oser la comparaison avec un accident de chasse, aussi choquant qu’il puisse être, relève de la crétinerie la plus profonde et ne mérite pas qu’on s’y attarde davantage.




15) "Les chasseurs privatisent la nature"


Voici l’exemple typique d’une fake news que personne ne cherche à vérifier et que tout le monde commente aveuglément. Et dans le lot figurent ces personnages qu’on appelle zététiciens (synonyme d'emmerdeur), qui prétendent éclairer les esprits. Ces mêmes lumières qui hurlent aussi qu’on nous manipule mais qui sont à l’évidence très facilement manipulables... On a osé chasser à 10 min à pied de chez Stéphane rendez-vous compte ! On a osé troubler sa campagne... Qui ne lui appartient pas plus qu'il n'en est l'ayant droit.

Petite aparté sur celui-ci : Ce n’est pas la première fois qu’il ment sur la chasse, il était déjà connu dans le milieu rural pour s’être lamentablement vautré sur l’affaire Pilarski.


Sauf qu’après que les experts vétérinaires et les analyses ADN aient définitivement innocentés la chasse à courre, une personne de bonne fois aurait reconnu ses torts et présentés ses excuses auprès des veneurs. Je précise une personne de bonne foi, parce que cet idiot refuse catégoriquement de reconnaître ses erreurs et continue à penser dur comme fer que ce sont les chiens de vènerie qui sont responsables de la mort d’Elisa Pilarski. Ce mec est incroyable, on le retrouve avec une banane dans le cul il dira qu’il n’a pas vu la corbeille de fruits...


Mais revenons à notre sujet : Les chasseurs une infime minorité de la population française qui empêche le public de profiter de la forêt en sécurité ? Soyons sérieux...
A l'échelle nationale, 75% des forêts sont privées. Donc les chasseurs sont très majoritairement "chez eux", propriétaires ou locataires du droit de chasse.

"Oui mais toutes les forêts privées n'appartiennent pas aux chasseurs"
Ils paient une action de chasse dans laquelle est incluse la location de la forêt privée. Quand vous louez un appartement ou une maison vous n’êtes pas chez vous ? Je peux venir chez vous comme bon me semble, vous demandez de dégager même si je ne suis pas le propriétaire ? Les chasseurs chassent là où ils détiennent le droit de chasser. Ce n'est pas plus compliqué que ça. Soit en le louant, soit en étant propriétaire, soit en étant mandaté par des autorités compétentes (le maire, l'OFB, le Préfet, et dans une moindre mesure un lieutenant de louveterie), soit via le régime (minoritaire) des ACCA.
Que le chasseur soit le propriétaire du terrain concerné ou simplement locataire, cela ne change rien. En droit français un locataire est également "chez lui". La nature n'appartient pas à tout le monde, partout en France vous avez les pieds posé chez quelqu'un. Soit sur du privé, soit du public qui appartient par défaut à l'Etat. Et depuis la révolution il y a un droit qui s’appelle le droit de propriété. Ce qui veut dire que le propriétaire a le droit d’y laisser pénétrer qui bon lui semble. Alors pensez-y la prochaine fois que vous irez ramasser des champignons.

Les 25% restants constituent la forêt "domaniale", c'est-à-dire la forêt publique. Sa gestion est sous la responsabilité de l'ONF et une simple consultation de leur calendrier permet de s'informer sur les modalités et jours de chasse. Sauf que l'ONF ayant la "bonne" idée de supprimer ses calendriers sitôt la saison terminée, les données ne figurent plus sur le site (elles reviendront toutefois dès l'ouverture de la prochaine saison de chasse). Voici comment ils gèrent ses forêts :
-Généralement pas de chasse à tir le week end (mais plutôt chasse à courre).
-La totalité des forêts n'est jamais chassée en une seule fois (mais par lot).
-Le calendrier est disponible en saison de chasse sur le site et également affiché à l'entrée de la forêt. On trouve des exceptions à ce fonctionnement (certains massifs sont chassés à tir le samedi) mais c'est plutôt l'exception et non la règle. En tout cas c'est toujours signalé.

Prenons l'exemple du massif de compiègne. Voici la carte des différents lots de chasse. Et ici le calendrier de la saison dernière.
Que voit-on ?
-Près de 90% des jours de l'année ne sont pas concernés. Et pas n’importe lesquels : Pas de battue hors d'une période allant du 11 octobre au 7 mars.
-Sur les lots 1 à 11, qui représentent 98% de la forêt domaniale il n'y a jamais de battue le week-end. Et sur l'intégralité des lots il n'y a jamais de battue le dimanche.
Quid des autres modes de chasse ? Ils ne représentent simplement pas de danger pour les promeneurs. Les jours de chasse à courre par exemple, la promenade est sans danger qu'on l'évite, qu'on la côtoie, ou même qu’on choisisse de la suivre.

Donc non la chasse est loin d'être une odieuse privatisation de la forêt par une poignée d'individu.


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03 juin 2022




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